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Sylvie Lemaire
Maître des clésQuestion sur l’instrumentalisation de l’économie
Merci pour ces compléments d’information. Pour vous répondre, nous avons cherché un ouvrage synthétique sur les nouvelles formes de capitalisme dans le catalogue de la Bpi.
L’ouvrage Economie de l’attention, nouvel horizon du capitalisme ? dirigé par Yves Citton en 2014 donne plusieurs pistes essentiellement dans le chapitre dédié à l’art : le chapitre 17. « Capitalisme artiste et optimisation du capital attentionnel » par Martial Poirson.
La première de ces pistes est l’art comme instrument de légitimation et de profit au sein du capitalisme contemporain. D’un côté, l’art s’infiltre dans l’économie, avec l’émergence de l’artiste-entrepreneur et l’art business ; de l’autre, l’économie adopte des paradigmes artistiques, menant à une « artification » des pratiques marchandes. Cette évolution est très liée à la montée en puissance de l’économie de l’immatériel
La seconde piste, liée à la précédente, est l’art engagé dans une économie de l’attention. L’artiste est confronté à la nécessité de se démarquer dans un marché saturé. A ce titre, des analystes économiques ont pu parler de « sémiocapitalisme » (Franco Berardi), de « capitalisme cognitif » (Yann Moulier Boutang), de « capitalisme vectorialiste » (McKenzie Wark), de « capitalisme émotionnel » (Sandra Laugier et Patricia Molinier), de « troisième révolution industrielle » (Rifkin) ou, bien plus massivement, de « neuroéconomie ».
Pour approfondir, ou varier les points de vue, voici quelques autres pistes de lecture :
L’ esthétisation du monde : vivre à l’âge du capitalisme artiste par Gilles Lipovetsky. Résumé : Richesse du monde, appauvrissement des existences ; triomphe du capital, liquidation des savoir-vivre ; surpuissance de la finance, « prolétarisation » et unification des modes de vie par l’industrialisation de la camelote kitsch et des produits jetables, interchangeables, insignifiants – le capitalisme est une machine de déchéance esthétique et d’enlaidissement du monde. Est-ce si sûr ?(….)
L’industrie culturelle au XXIe siècle : de l’actualité du concept d’Adorno et Horkheimer par Kurz Robert ( 2020).
Résumé
Une réactualisation du concept d’industrie culturelle élaboré par T.W. Adorno et M. Horkheimer en 1944 dans un chapitre de La dialectique de la raison. L’auteur en propose une approche qui permet de renouer avec une critique radicale de la marchandisation de la culture à l’ère du numérique : Internet, économie du savoir, culture de la gratuité et virtualisation de la réalité quotidienne. ©Electre 2020
Bonjour,
Vous avez fait appel au service de questions-réponses Eurêkoi pour la question suivante : « sortie de guerre ».
Tout d’abord nous vous prions de nous excuser pour le retard de notre réponse.
Pour vous répondre et affiner ce concept de « sortie de guerre », nous avons eu recours à la base de données openedition qui offre à la consultation en texte intégral revues et livres universitaires en sciences humaines et sociales .
La sortie de guerre est devenue un champ d’étude à part entière de la science historique contemporaine, tendance révélée par l’article de Bruno Cabane et Guillaume Piketty : « Sortir de la guerre : jalons pour une histoire en chantier », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 3, novembre-décembre 2007.
Cet article recensait les travaux de recherche historique récents qui ont étudié la complexité des processus de sortie de guerre et il faisait valoir que la notion d’après-guerre, trop axée sur l’histoire diplomatique des guerres, était obsolète et devait s’effacer devant le concept de « sortie de guerre ».
Vous pourrez approfondir cette question dans l’ouvrage Retour à l’intime au sortir de la guerre édités par Bruno Cabane et Guillaume Piketty aux éditions Taillandier qui est consultable à la Bibliothèque publique d’information. Résumé : Cet ouvrage réunit les contributions du colloque organisé en juin 2008 dans la continuité du séminaire que Bruno Cabanes et Guillaume Piketty ont animé à Sciences Po sur les sorties de guerre au XXe siècle. Le choix des objets, l’intime et la guerre, les a obligés à croiser deux historiographies dynamiques, au spectre d’intérêt très large. Celle du phénomène guerrier au XXe siècle – en particulier, du concept récent de « sortie de guerre » – et celle de l’intime, du for intérieur où se mêlent la question des corps et des sensibilités. Le croisement n’est pas artificiel car l’histoire elle-même semble nous y contraindre. En mobilisant la masse des civils et en en faisant leurs principales victimes, les guerres du XXe siècle ont pris « l’intime comme cible1 » et contribué à « la politisation des corps2 ». Devenues totales, elles ont fait de l’expérience de guerre l’expérience de tous.
Pour vous permettre de trouver davantage de documentation, vous pouvez faire une recherche dans le catalogue de la Bpi avec les mots « Mémoire collective » + « guerre » , ou bien avec les mots psychologie + guerre.
Enfin, nous vous conseillons une bibliothèque ressource, La contemporaine, située en Ile de France, et spécialisée dans l’histoire et la recherche sur les mondes contemporains : voici un lien vers une des pages collection du site de la contemporaine traitant de cette question.
Sylvie Lemaire
Maître des clésyoupie ça marche aussi
Sylvie Lemaire
Maître des clésceci pour tester l’avertissement par mail
Sylvie Lemaire
Maître des clésoù est il passé cet avis?
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